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مصر و الجزائر (1952-1972)
National song (Egypt and Algeria 1952-1972)
Chants nationalistes (d’Égypte et d’Algérie 1952-1972)
Warda Fatuki (1939-2012) a grandi à Paris, entourée d'une communauté d'artistes parmi les plus importants de l'Orient et de l'Occident, des terres arabes occupées et "protégées" par des forces étrangères. Sa mère était libanaise et son père algérien, propriétaire d'un cabaret nommé "TAM TAM", qui reprend les initiales des noms des pays du Maghreb : Tunisie, Algérie, Maroc. Elle enregistra son premier CD à l'âge de 16 ans, intitulé Ya Ommy (Oh ma mère) pour ensuite réaliser la plus longue et probablement la mieux réussie des entreprises de communication et d'amitié entre l'Égypte et l'Algérie.
Arrivée au Caire à la fin des années 50, elle se retirera de la scène quelques années après l'indépendance de l'Algérie et se mariera avec un fonctionnaire de l'État indépendant naissant, avec lequel elle enfantera d’un garçon et d’une fille.
Elle décida néanmoins de reprendre la chanson en 1972, à l'occasion du dixième anniversaire de l'indépendance et à l'invitation de Houari Boumediene, ce qui lui coûtera son mariage, et lui permettra de rencontrer Baligh Hamdy, avec lequel elle se remariera par la suite. Warda vécut dès lors avec pour ainsi dire deux personnalités, une pour les Égyptiens et une autre pour les Algériens. Ces derniers ne savaient rien des concerts et des chansons de Warda, ni des légendes urbaines et des scandales sexuels qui ont marqué toute une génération en Égypte. Les Égyptiens ne savaient quant à eux rien non plus de la "sœur aînée" qui ne rentre au pays que les jours de fête pour chanter "Mon pays, je t'aime au-dessus de tout soupçon" et une dizaine d'autres chansons nationalistes.
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