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Entre le début de la révolution de 1952 et la Naksa de 1967, Salah Jaheen a écrit pour Abdel  Halim Hafez au moins six chansons, la plupart composées par Kamal Al Tawil. Leurs titres vont  de Ehna Al Shaab (Nous sommes le peuple), Bustan Al Ishtirakiya (Jardin du socialisme) à Bel  Ahdan (Avec des étreintes), Sura (Photographie) ou encore Al Masuliyah (La responsabilité).

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Tous deux considérés comme des enfants de la nouvelle ère, Jaheen et Abdel Halim ont en  effet été initiés tôt à la révolution des officiers libres. Le poète du Caire, dont le père était  chancelier, et le chanteur orphelin de la ville rurale de Sharkia n'ont ainsi pas connu leur gloire  sur les scènes des pachas. Yasser Abdul Latif écrit à propos de cette époque dans son livre En  résidence et en voyage: « Salah Jaheen, le poète de la ville, intérieurement tiraillé, écrivait  pour l'État des chansons de type soviétique au sujet de "statues de marbre le long du canal et  autres opéras dans chaque village arabe", pour en contraste écrire à lui-même : "Al-Khader  passa sur son cheval à mes côtés... je portai mon gilet en roseau usé... mais le cheval est épuisé  et l'aube s’en est levée... l'aube, verte... et le sol rose de plumes d'autruche... La citadelle noire  et les maisons blanches... Dans chaque maison un coffre-fort... et le coffre-fort est plein des  lèvres des femmes." »

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