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Warda Fatuki (1939-2012) a grandi à Paris, entourée d'une communauté d'artistes parmi les  plus importants de l'Orient et de l'Occident, des terres arabes occupées et "protégées" par  des forces étrangères. Sa mère était libanaise et son père algérien, propriétaire d'un cabaret  nommé "TAM TAM", qui reprend les initiales des noms des pays du Maghreb : Tunisie, Algérie,  Maroc. Elle enregistra son premier CD à l'âge de 16 ans, intitulé Ya Ommy (Oh ma mère) pour ensuite réaliser la plus longue et probablement la mieux réussie des entreprises de  communication et d'amitié entre l'Égypte et l'Algérie.

Arrivée au Caire à la fin des années 50,  elle se retirera de la scène quelques années après l'indépendance de l'Algérie et se mariera  avec un fonctionnaire de l'État indépendant naissant, avec lequel elle enfantera d’un garçon  et d’une fille.

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Elle décida néanmoins de reprendre la chanson en 1972, à l'occasion du dixième anniversaire de l'indépendance et à l'invitation de Houari Boumediene, ce qui lui coûtera son  mariage, et lui permettra de rencontrer Baligh Hamdy, avec lequel elle se remariera par la  suite. Warda vécut dès lors avec pour ainsi dire deux personnalités, une pour les Égyptiens et  une autre pour les Algériens. Ces derniers ne savaient rien des concerts et des chansons de  Warda, ni des légendes urbaines et des scandales sexuels qui ont marqué toute une  génération en Égypte. Les Égyptiens ne savaient quant à eux rien non plus de la "sœur aînée"  qui ne rentre au pays que les jours de fête pour chanter "Mon pays, je t'aime au-dessus de  tout soupçon" et une dizaine d'autres chansons nationalistes.

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